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Entretien avec les femmes A TISS B / Partie I : Miléna Le Guen

A TISS B crée des vêtements prêt-à-porter féminin, destinés particulièrement à celles qui aiment évoluer dans de belles pièces, intemporelles aux coupes soignées, à la fois confortables et adaptées aux exigences de leur sport : l’équitation entre autres !

Notre but : rendre l’ordinaire extraordinaire

 

Au départ 4 jeunes femmes, elles aussi extraordinaires, ont accepté de nous suivre dans cette folle et superbe entreprise qu’est la création d’une marque de vêtements.  

Elles ont cru en A TISS B, dès le début, lorsque nous leur avons parlé de notre projet de marque. Elles nous ont fait confiance en acceptant de passer devant l’objectif alors qu’aucune d’entre elles n’est mannequin de profession ou habituée des shooting photos.

Elles nous ont offert un peu de leur temps, (si précieux dans le monde du cheval), prenant congé de leur activité, en faisant parfois plusieurs centaines de kilomètres pour venir à notre rencontre, pour tester des prototypes, faire des essayages, ou pour des séances photos.

 

Nous les avons choisi parce qu’elles nous inspirent profondément.  

Chacune d’entre elle est singulière, mais toutes nous rendent fières et nous impressionnent à la fois par leur détermination, leur passion, leur force de caractère. Sensibilité, bienveillance et joie de vivre caractérisent leur rapport aux gens et au monde qui les entoure.

Les valeurs qu’elles défendent dans leur métier ou à travers leur sport ; leur action et leur implication dans leur domaine signifient beaucoup pour nous. La volonté d’exister, d’être indépendante et libre dans leur choix ; de faire avancer à leur rythme et à leur manière le monde dans lequel elles évoluent avec passion, et engagement.

 

ATISSB partage leur ambition et l’exprime au travers de ses créations :

Une garde-robe aux lignes douces, aux tonalités sobres, et aux technologies concentrées dans la sélection de nos tissus.  

Tous cela pour répondre aux exigences de ces femmes actives d’aujourd’hui, pour les mettre en valeur sans les contraindre.

Des femmes responsables recherchant à acheter moins mais mieux ; sans cesse à la poursuite du graal d’un vêtement de parfaite qualité : celui qui révèlera leur féminité en mixant un design esthétique à un tissu confortable, durable et performant techniquement.

 

Aujourd’hui ces « femmes de chevaux » prennent de nouveau du temps pour nous, et nous ouvrent les portes de leur univers pour nous permettre, à travers une interview, de mieux les connaître.

* * *

Partie I 

Chaque année les poneys de l’affixe « Alias » trustent les podiums des concours d’élevage et performent en compétition sous les selles de nombreux jeunes talents de l’équitation française. Il aura fallu pas moins de 10 ans de travail acharné, de détermination et de courage d’une femme : Milena Le Guen.  Entretien avec une femme passionnée et perfectionniste.

Miléna Le Guen, éleveuse de poneys et chevaux de sport

-        Peux-tu te présenter à nos lectrices ? 

Je vais avoir 38 ans, je suis née dans le Limousin près de Pompadour, berceau de race de l’Anglo Arabe et Mecque du CCE...
Je suis née dans une famille de commerçants, assez éloignée du milieu du cheval. J’ai des origines pluriculturelles, avec une famille très métissée alliant origines méditerranéennes (ma grand mère est espagnole, mon père est né en Algérie) et des ancêtres bretons et charentais. C’est un aspect de diversité que j’aime beaucoup et qui m’a apporté des valeurs de respect et de tolérance.

 

-       Comment la passion des chevaux est-elle arrivée dans ta vie ?

Très tôt, vers 3 ans, j’étais absolument fascinée par les chevaux. Mes parents m’emmenaient régulièrement me promener dans le parc communal où il y avait un centre équestre et instinctivement c’est un animal qui m’attirait.

Mon père était cavalier amateur et m’a transmis le virus. J’ai commencé les cours à poney vers 5 ans. J’ai ensuite continué mon apprentissage en débutant les compétitions de CSO poney puis cheval (jusqu’au niveau 120), et particulièrement en Hunter, une discipline que j’affectionnais.

 

-       Ton intérêt pour l’élevage est venu dans un second temps ?

Cela m’a toujours attiré. J’étais élève au Haras du Parc à Nexon (87) chez François Pasquier, qui fut mon « 2eme papa » dans ma jeunesse. Il était féru de génétique et d’élevage, c’est lui qui m’a donné l’envie d’élever. Il me prêtait ses catalogues étalons, le Monneron qui pour moi était une sorte de Bible et livre de chevet : je le recopiais sur des cahiers et photocopiais les fiches des étalons que je préférais... Vers 10/12 ans, J’étais une petite encyclopédie sur pattes des origines chevaux et poneys, ce qui amusait beaucoup les cavaliers que je croisais à l’époque.

 

-       Quand as-tu décidé d’en faire ton métier ?

Je ne souhaitais pas spécialement travailler dans le milieu du cheval à la base ayant une formation dans le secteur du tourisme. Je souhaitais initialement que cela reste un loisir... 

J’ai acheté fin 2007 un jeune poney que je voulais valoriser pour me faire plaisir. Je l’ai sorti sur les différents circuits jeunes SHF avec régulièrement des compliments sur son dressage et la façon dont il était présenté, on a commencé alors à me demander si je faisais cela de façon professionnelle...

De fil en aiguille l’idée a germé, je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire et je me suis lancée en 2008 dans la valorisation sportive (CSO et Dressage) de poneys de sport et la préparation des candidats étalons/Modèle et allures. J’ai fait cela pendant un peu plus de 5 ans puis j’ai commencé réellement à élever à partir de 2013 en reprenant en parallèle une activité professionnelle « normale » dans le milieu de la communication et du commerce.

-       Quel a été ton parcours professionnel depuis lors ?

J’ai donc d’abord été à mon compte, en tant que cavalière valorisatrice puis éleveuse avec jusqu’à 7 naissances par an (affixe Alias), j’ai eu une période de transition où en parallèle de l’élevage je travaillais pour l’agence Ecary, spécialisée dans les photos sportives équestres, ce qui me permettait d’allier 2 de mes passions : chevaux et photographie sur certains beaux concours...

A partir de 2018 j’ai intégré le Haras de Clarbec de la famille Megret, près de Tourgeville où j’étais assistante d’élevage. J’ai pu ainsi compléter mes connaissances et prendre un bagage supplémentaire solide dans une maison réputée. 

A la rentrée 2019 j’ai eu l’opportunité de rejoindre l’équipe HDC (Haras des Coudrettes) en tant que responsable d’élevage. Je gère donc désormais le cheptel de poulinières 5* et jeunes espoirs de la famille Perron-Pette, avec beaucoup de plaisir et de fierté.

-       Quels sont tes leitmotiv avec les chevaux/poneys ?

Mon objectif est de faire les choses bien, c’est à dire produire des poneys de sport alliant look, mental et performances, en gérant au mieux leurs débuts de vie et valorisation des premières années lorsqu’ils ne sont pas vendus avant le sevrage.



Aux Coudrettes, ma priorité est la même quant à la qualité des soins apportés au quotidien, que ce soit au niveau du physique que de l’éducation, de façon à passer le relai à l’équipe « sport » menée par Delphine Perez à partir de la fin de leur année de 3 ans dans les meilleures conditions.

 

-       Comment te définis-tu ?

Je fais beaucoup les choses au feeling et je suis animée par une vraie passion pour les chevaux et mon métier. Je pense être efficace, même sous pression, loyale et un brin obstinée... C’est un milieu pas toujours tendre où il faut prouver sa compétence mais j’aime le challenge, c’est ce qui me motive le plus.

 

-       Quels sont tes mantras, les valeurs auxquelles tu crois ?

J’ai une citation de Gandhi tatouée dans le dos qui pour moi correspond tout à fait à mon idée de la vie : « Whatever you do in life will be ? insignificant, but it’s very important that you do it ». 

Cela implique à mes yeux de faire ce que l’on aime le plus car c’est la clef de l’épanouissement personnel. J’ai le goût du travail bien fait, seule ou en équipe, avec des gens compétents et passionnés.

 

-       Quelle place la féminité occupe t’elle dans ton quotidien et au travail ?

J’avoue que c’est un métier où l’on a très vite fait de s’oublier car c’est prenant et demande une disponibilité de tous les instants. J’essaie malgré tout de garder du temps pour moi dans un emploi du temps un peu chargé entre mon métier et mes poneys d’élevage...

J’apprécie particulièrement d’être dans l’équipe HDC car elle est justement dirigée par des femmes aux fortes personnalités, et qui connaissent de belles réussites dans un milieu très masculin.

 

-       Attaches-tu de l’importance à tes vêtements?

Oui et je fais désormais plus attention à certains détails qui m’importaient moins : qualité des matières, lieu de fabrication, et surtout l’idée d’avoir des pièces originales qui me correspondent et allient confort et sobriété.

 

-       Le travail d’éleveuse de chevaux est un métier d’extérieur, il n’est pas toujours évident de trouver les tenues adaptées …Comment choisis-tu tes vêtements au quotidien ? Qu’évoquent-ils pour toi ?

Nous sommes dotés de vêtements propres à l’équipe pour le quotidien qui sont fonctionnels, imperméables et siglés. Ils sont adaptés aux activités, bien coupés et la gamme correspond aux saisons avec de bonnes pièces chaudes pour l’hiver.

Une fois la journée terminée je passe à une tenue plus personnalisée.

 

-       Qu’est ce qui est important pour toi dans le choix d’un vêtement ?

La qualité de matière, le confort, la coupe et le fait de ne pas retrouver ce vêtement chez tout le monde...



Ce que j’apprécie d’ailleurs chez A TISS B, c’est d’avoir pu comprendre tous les process de création et fabrication, avec toutes les difficultés que cela implique, pour mieux appréhender le côté unique et qualitatif de chaque pièce de la collection. J’aime l’idée d’encourager une marque en plein développement !

 

-       Quelle création d’ATB affectionnes-tu le plus ? Pourquoi ?

Sans conteste la chemise Voltige, c’est pour moi la pièce « must have » de mon dressing. Elle est à la fois confortable, sobre et élégante... A mettre en toute occasion !

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